Temps de lecture : 3 minutes

Douleurs menstruelles intenses, fatigue chronique, troubles digestifs ou urinaires… Ces symptômes peuvent être liés à l'endométriose. Cette maladie gynécologique touche environ 10% des femmes menstruées et peut se manifester dès la puberté. L'endométriose se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l'utérus, causant inflammations et douleurs. Afin de mieux comprendre cette maladie complexe, il est essentiel d’en connaître les origines, les symptômes, ainsi que les traitements possibles pour mieux vivre avec l’endométriose.

Qu'est-ce que l'endométriose ?

L'endométriose est une maladie inflammatoire qui touche en moyenne une femme menstruée sur dix. Elle se caractérise par des douleurs menstruelles très intenses, et il faut souvent jusqu'à sept ans pour obtenir un diagnostic fiable et précis. Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour l'endométriose, mais divers moyens permettent de soulager les douleurs, qui sont très souvent invalidantes. Environ 70 % des personnes atteintes souffrent de douleurs chroniques sévères.

Comprendre l'endométriose

L'endométriose est une maladie gynécologique chronique où du tissu semblable à la muqueuse utérine se développe en dehors de la cavité utérine, colonisant d'autres organes. Ces tissus réagissent aux cycles menstruels, mais ne peuvent être évacués normalement, ce qui entraîne des inflammations, des douleurs et parfois des adhérences. Les organes les plus souvent touchés sont les ovaires, les trompes, l'intestin, la vessie, et parfois même le diaphragme.

Qui est concerné par l'endométriose ?

L'endométriose touche 1 femme menstruée sur 10, bien que ce chiffre soit probablement sous-estimé en raison des difficultés de diagnostic. Cette maladie peut apparaître dès la puberté et évoluer différemment d'une personne à l'autre. Un retard moyen de sept ans est souvent observé avant que le diagnostic ne soit posé, laissant le temps à la maladie de provoquer des dommages aux organes.

Les formes de l'endométriose

Il existe plusieurs formes d'endométriose :

  • Endométriose superficielle : elle se limite à la surface du péritoine.
  • Endométriose ovarienne : présence de kystes ovariens remplis d'un liquide brunâtre (appelé "kyste chocolat").
  • Endométriose profonde : cette forme infiltre les tissus à plus de 5 mm sous la surface du péritoine et peut toucher les ligaments utérosacrés, le rectum, la vessie, ou même s'étendre au-delà de la cavité pelvienne.

Bien qu'il s'agisse d'une maladie bénigne au sens médical (n'affectant pas directement le pronostic vital), ses formes graves peuvent être très invalidantes et causer d'importantes douleurs chroniques.

Les symptômes, les examens médicaux et les traitements contre l'endométriose

Pour mieux appréhender l'endométriose, il est essentiel d'identifier ses symptômes, de connaître les examens médicaux permettant de poser un diagnostic précis, et d'explorer les options de traitement pour soulager les douleurs et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

Les principaux symptômes de l'endométriose

L'endométriose se manifeste par une multitude de symptômes qui varient d'une personne à l'autre. Voici les plus courants :

  • Les règles très douloureuses sont souvent le premier symptôme d'alerte. Les douleurs sont généralement cycliques, réapparaissant à chaque cycle menstruel, et peuvent résister aux antalgiques classiques. En outre, les règles abondantes avec caillots (ménorragie) sont fréquentes chez les femmes atteintes d'endométriose.
  • Lorsqu'elle atteint les intestins, le colon ou le rectum, on parle d'endométriose digestive. Les symptômes incluent des ballonnements, des douleurs lors de la défécation, et parfois du sang dans les selles (rectorragies). Ces troubles impactent grandement la qualité de vie.
  • L'endométriose peut également affecter la vessie, provoquant des douleurs urinaires, une pollakiurie (envie fréquente d'uriner), des douleurs à la miction (dysurie), et parfois du sang dans les urines. Ces symptômes rappellent souvent une infection urinaire, bien que les tests puissent être négatifs.
  • Les douleurs fréquentes et intenses, les troubles du sommeil et la gestion constante de la maladie entraînent une fatigue chronique. Cette fatigue peut être exacerbée par les traitements hormonaux ou les effets secondaires post-chirurgicaux.
  • La dyspareunie, ou douleur pendant les rapports sexuels, est un symptôme fréquent. Ces douleurs peuvent être légères ou très intenses, rendant parfois les rapports sexuels impossibles.

Comment diagnostiquer l'endométriose ?

Le diagnostic de l'endométriose repose sur une combinaison de symptômes et d'examens médicaux. Un examen clinique gynécologique, incluant parfois un toucher vaginal ou rectal, peut orienter vers un diagnostic plus précis. Les examens complémentaires comprennent :

Échographie : Une échographie pelvienne ou endovaginale permet de visualiser les kystes ovariens. Cependant, les autres lésions d'endométriose peuvent ne pas être détectées par cette méthode.

IRM : Elle est plus efficace pour détecter les nodules et lésions dans les tissus mous. Elle est souvent prescrite en complément d'une échographie pour confirmer les résultats et affiner le diagnostic.

Coelioscopie : C'est une procédure chirurgicale mini-invasive permettant de visualiser directement les lésions d'endométriose et, si nécessaire, de les traiter. C'est l'examen de référence pour un diagnostic complet.

Quels sont les traitements de l'endométriose ?

L'endométriose ne peut pas être définitivement guérie, mais plusieurs traitements existent pour soulager les symptômes et limiter la progression de la maladie.

Le traitement hormonal vise à bloquer le cycle menstruel pour empêcher la progression de l'endométriose. Les options incluent la pilule en continu, les stérilets hormonaux, ou l'induction d'une ménopause artificielle.

En cas d'endométriose sévère ou résistante aux traitements médicaux, la chirurgie peut être envisagée. La chirurgie doit être réalisée par des experts en endométriose pour garantir une prise en charge complète des lésions.

Les douleurs liées à l'endométriose doivent être prises en charge avec un plan thérapeutique personnalisé. Le traitement antalgique est souvent nécessaire pour contrôler les douleurs invalidantes. Le traitement hormonal, en empêchant les règles, permet également de diminuer l'inflammation et les douleurs associées.

Pour accompagner les femmes dans la gestion des douleurs liées à l'endométriose, des solutions innovantes comme l'électrostimulateur Ellune offrent un soulagement efficace et non médicamenteux, en aidant à atténuer les douleurs pelviennes chroniques et à améliorer la qualité de vie au quotidien.

Cet article a été écrit par

Antoine

J’aime partager mes conseils et explorer de nouvelles solutions pour améliorer le bien-être des personnes. Si vous avez des questions ou souhaitez discuter d'un sujet en particulier, vous pouvez me contacter via contact@harmonie-hms.fr