Qu'est-ce que le handicap invisible et quelles sont ses difficultés ?

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Handicap ne signifie pas forcément fauteuil roulant. Contrairement, à ce que l’on peut penser, seulement 2% des personnes en situations de handicap sont en fauteuil roulant et 80% sont déclarés comme invisibles. Régulièrement incomprises ou non reconnues en tant que handicap par la société, ces maladies peuvent avoir un impact important sur la vie des personnes touchées. Le handicap invisible est un trouble qui est souvent minimisé, incompris et souvent non reconnu en tant que handicap dans la société.

Handicap invisible : définition

Le handicap invisible est difficilement détectable, il ne peut généralement pas être remarqué si la personne concernée n’en parle pas. Malgré cela, c’est un trouble qui peut avoir un impact sur la vie de la personne (exclusion, préjugés, isolement, critiques, etc.).

En France, on estime que plus de 9 millions de personnes vivent avec un handicap invisible. Ainsi, les espaces dédiés aux personnes handicapées, ne sont pas seulement destinés aux personnes en fauteuil roulant.

Les symptômes des handicaps invisibles sont très divers et ne sont pas comparables entre eux.

Quels sont les différents types de handicap invisible ?

Le handicap invisible est complexe et s’applique dans plusieurs situations, comme le handicap mental, psychique et cognitif.

Le handicap mental

Le handicap mental peut se définir comme la conséquence d’une déficience intellectuelle. Avec cela, une capacité plus limitée d’apprentissage et d’un développement intellectuel inférieur à la moyenne. Il ne se traduit pas des difficultés de conceptualisation, de communication, de réflexion, de décision, etc. Les conséquences sont variables d’une personne à une autre et peuvent évoluer favorablement avec la mise en œuvre d’un accompagnement adapté.

Le handicap psychique

Le handicap psychique comme la schizophrénie ou la dépression entraînent des déficits. Cela peut être un déficit relationnel, des difficultés de concentration et une grande variabilité de l’utilisation des capacités alors que la personne à toutes ses facultés intellectuelles. Il peut donc notamment se traduire par des troubles de la mémoire, de l’attention, l’anticipation, des angoisses et des difficultés dans la relation avec autrui.

La reconnaissance de ce handicap s’effectue par l’observation des conséquences de la maladie dans le vécu de la personne. Elles sont donc variées en fonction des individus et de leur pathologie.

Le handicap cognitif

Les troubles cognitifs sont souvent confondus avec la déficience intellectuelle ou de la maladresse. Or le handicap cognitif est lié à des troubles de l’attention, de la mémoire, de l’adaptation au changement et des gestes. Ainsi, c’est un handicap qui n’implique pas de déficience intellectuelle mais des difficultés à mobiliser l’ensemble de ses capacités.

Quels sont les différentes maladies en lien avec le handicap invisible ?

Les troubles concernés sont extrêmement divers. Le handicap invisible peut être :

Une maladie chronique et/ou invalidante,
La sclérose en plaque,
Les lésions cérébrales,
Un cancer,
La mucoviscidose,
L’insuffisance cardiaque,
Le diabète,
La dyslexie,
Les Troubles Musculo Squelettiques (TMS).

Ainsi, il n’existe pas un mais des handicaps invisibles qui ont tous leurs spécificités. Cela peut être une déficience visuelle, un trouble mental, une maladie chronique, une déficience auditive, une dyspraxie, etc.

Les gestes à adopter

Les personnes souffrant d’un handicap invisible ont souvent des difficultés à se faire reconnaître par les autres comme des personnes en situation de handicap. Une personne souffrant de handicap invisible n’est pas perçue comme souffrante d’une déficience, ainsi cela peut entraîner une souffrance psychologique et un isolement.

Relation personnelle

L’absence de manifestations physiques engendre moins de sympathie et de bienveillance à l’égard des personnes en situation de handicap invisible. Cette non-reconnaissance par l’entourage peut affecter la santé mentale et causer une grande détresse psychologique. En effet, le manque d’indulgence des personnes qui les entourent peut poser des problèmes dans la vie en société ou dans les relations avec les autres. Il est nécessaire de pouvoir engager le dialogue afin de sensibiliser l’entourage familial et permettre une meilleure compréhension dans la vie de tous les jours.

Relation professionnelle

Les personnes atteintes de cette forme de handicap peuvent éprouver des difficultés pour trouver un emploi. Ainsi, le taux de chômage est deux fois plus important pour les personnes en situation de handicap invisible. La loi de 1975 a permis de poser un cadre sur la formation et l’orientation des personnes en situation de handicap en définissant trois droits fondamentaux :

Garantie minimum de ressource,
Travail,
Intégration scolaire et sociale.

De façon plus récente, la loi de février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, ainsi que sur la participation et la citoyenneté des personnes handicapées rappelle les droits fondamentaux. Son objectif est de valoriser l’accès à l’autonomie en facilitant l’accès à l’emploi, la scolarité, aux différents espaces, etc. Une réforme attribue depuis le 1er janvier 2019 des droits à vie aux personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer.

De nombreuses personnes ont pu bénéficier de dispositifs pour les aider à trouver un emploi qui soit adapté à leur pathologie. Comme par exemple, le système de l’emploi accompagné, qui consiste à avoir un suivi personnalisé. Cela permet aux personnes en situation de handicap invisible d’accéder à un emploi dans un milieu dit ordinaire.

Selon le handicap invisible, les aménagements, les relations, les traitements, etc. ne sont pas les mêmes. En effet, il existe de nombreuses maladies affectées aux handicaps invisibles mais chacune a ses spécificités. L’ouverture d’esprit et l’écoute au sein des relations personnelles et professionnelles sont une aide pour les personnes avec un handicap invisible. Engager le dialogue pour parler de sa souffrance peut aider à se sentir compris et à entamer les bonnes démarches pour être aidé.

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